Les refoulements de fumée, d’odeurs et d'air froid sont principalement causés par les facteurs suivants :
Voici les situations de conduit à fumée obstrué les plus courantes :
Si un appareil au bois rejette de la fumée à l’intérieur de la bâtisse et que la cheminée n’est pas obstruée, c’est que l’appareil est situé dans un environnement à basse pression par rapport à l’extérieur de la bâtisse (aussi appelée pression négative).
Pour bien comprendre le phénomène des retours de fumée, d’odeurs et d'air froid provenant de votre appareil au bois il faut tout d’abord comprendre une chose très importante : tout est une question de circulation d’air. La différence de pression entre deux milieux est la clé pour comprendre les contre-tirages.
L’air circule de la haute pression vers la basse pression. Prenons l’exemple de l’interaction entre une bâtisse son milieu extérieur, en faisant abstraction du vent.
La pression d’air est déterminée par la quantité d’air contenu dans un volume donné. Par exemple, lorsqu’un ballon est dégonflé la pression d’air à l’intérieur du ballon est égale avec la pression d’air à l’extérieur du ballon, mais lorsque vous le gonflez vous augmentez la quantité d’air contenu dans le ballon donc vous augmentez la pression d’air à l’intérieur du ballon et cette pression devient beaucoup plus grande qu’à l’extérieur du ballon. Et si le ballon est trop gonflé et que la pression à l’intérieur de celui-ci est plus grande que la résistance du caoutchouc le ballon crèvera. Pour dégonfler le ballon, c’est-à-dire de faire sortir l’air en "trop" contenu dans le ballon, rien de plus facile : il suffit d’ouvrir la valve ou de créer une ouverture pour que l’air s’échappe de lui-même puisqu’il circule de la haute vers la basse pression, donc de l’intérieur vers l’extérieur du ballon.
Cet exemple peut aussi être appliqué aux pneus et aussi à ces machines qui utilisent l’air pour soulever les automobiles dans les garages et des poids beaucoup plus énormes dans d’autres secteurs d’activités. Ces exemples utilisent la force contenue dans la surpression ou la compression de l’air, mais pour bien comprendre les phénomènes de refoulement des appareils au bois, il faut étudier le phénomène inverse puisque ce problème n’en est pas un de haute pression mais bien de basse pression.
On ne peut parler de pression d’air à l’intérieur d’une bâtisse sans parler d’isolation. Plus la maison est hermétique (bien isolée), plus le problème est prononcé, c’est-à-dire que la basse pression se produira facilement et rapidement.
En effet, les maisons peu ou mal isolées ont très peu ou pas de problèmes de pression négative, et voici pourquoi : la basse pression à l’intérieur d’une bâtisse survient, entre autres, lorsque l’air évacuée à l’extérieur n’est pas remplacée. Or, lorsque qu’une bâtisse est peu isolée l’air peut entrer à l’intérieur avec un débit suffisant pour compenser l’air évacué, ce qui a pour effet de maintenir une pression relativement neutre et stable.
Voici des appareil qui évacuent de l’air à l’extérieur d’une bâtisse : le ventilateur de la salle de bain, la hotte de la cuisinière, les fournaises (à l’huile, au gaz et au bois), les poêles et les foyers au bois, etc. Quand un ou plusieurs de ces appareils fonctionnent, ils contribuent à faire baisser la pression d’air à l’intérieur de la bâtisse et si une quantité suffisante d’air n’est pas amenée pour compenser les pertes, alors l’air extérieur cherche à entrer par la moindre fissure ou la moindre ouverture. C’est ce qu’on appelle aussi l’effet vacuum. La bâtisse devient un véritable aspirateur géant qui aspire l’air extérieur vers l’intérieur.
Or il se trouve que les foyers et les poêles à bois sont en lien direct avec l’extérieur via leur cheminée, donc l’air pourra facilement entrer par ces orifices. Les personnes qui ont ce problème peuvent constater en hiver qu’un vent frais et/ou des odeurs de créosote entrent la maison par le foyer ou le poêle à bois et qu’il est difficile d’allumer un feu sans faire de fumée dans la maison puisque la cheminée fonctionne à l’envers.
Pour comprendre l’effet-cheminée des bâtisses il faut savoir que l’air chaud monte et que c’est justement l’air chaud qui monte dans une cheminée qui crée le tirage. De la même manière, lorsqu’on chauffe l’intérieur d’une bâtisse l’hiver, l’air qui est chauffé monte immédiatement vers le plafond et les étages supérieurs, créant ainsi une zone de basse pression surtout au sous-sol, c’est pourquoi les appareils au bois installés au sous-sol sont plus difficiles à faire fonctionner adéquatement.
Dans ce cas, seul un appareil de circulation ou d’échange d’air peut faire le travail. Ces appareils récupèrent l’air en trop aux étages supérieurs et la redistribue aux étages inférieurs qui en ont moins, et vont chercher de l’air à l’extérieur pour compenser les sorties.